En cas de blessure, doit-on mettre du chaud ou du froid?
La convention a toujours été : tu as mal, mets de la glace. Mais est-ce que la glace est toujours de mise? Tout dépend de ce qui vient de se passer et quel genre de blessure l’on croit avoir.
Mais regardons un peu comment fonctionne le corps lorsqu’il se blesse.
Vous avez fait un faux mouvement et votre genou, votre cheville ou votre épaule vous fait mal? Vous sentez que la région se gonfle, deviens rouge et chaude. Vous êtes dans la phase inflammatoire. Cette réponse naturelle est déclenchée par le corps pour commencer le processus de guérison. Le corps vise à faire deux principales choses lors de cette phase : stabiliser la région pour éviter que la blessure s’aggrave (douleur et enflure), et envoyer plus de sang vers la région pour commencer la guérison des tissus endommagés et nettoyer les déchets métaboliques.
Pourquoi parler de nettoyage?
Parce que lorsqu’il y a blessure, elle est souvent accompagnée de saignement interne causé par la rupture des structures. Il y a aussi la production de déchets métaboliques que le processus de guérison génère. Le corps, par l’entremise d’un influx sanguin plus important, vient nettoyer le tout. Il est donc important dans cette phase de bien laisser ce processus se mettre en place.
Parlons maintenant des effets de l’application du chaud ou du froid sur une blessure. En premier lieu, dans un cas comme dans l’autre, il faut utiliser un tissu entre le sac de glace ou la bouillotte ou la compresse chaude pour ne pas blesser la peau. Également, l’on parle d’une durée de 15-20minutes toutes les heures, sans plus.
Pour ce qui est de la glace, son effet est multiple. Elle permet une vasoconstriction, réduisant le flux de sang vers la région blessée. Elle est aussi utilisée pour procurer une anesthésie locale. Finalement, elle ralentit le processus inflammatoire.
Le chaud quant à lui stimule la vasodilatation, ce qui veut dire qu’une plus grande quantité de sang sera amenée vers la région. L’utilisation du chaud agit également sur la perception de la douleur, elle relâche les muscles et augmente l’activité cellulaire.
Alors quelle technique utiliser et à quel moment?
Vous venez de vous faire une entorse de cheville et vous ressentez une vive douleur? La glace est de mise. Son utilisation permettra de limiter le saignement associé aux déchirements des structures internes. Pour limiter l’enflure, l’application de bandages compressant est également recommandé.
Quand cette première phase est passée, entre 36-72 heures, l’application du chaud peut aider à accélérer la guérison, mais l’on se sert également du mouvement, ce qui est un peu opposé à la notion d’immobiliser la région blessée. En effet, le mouvement favorise le retour veineux, l’élimination des déchets métaboliques et la circulation sanguine en se servant des contractions musculaires agissant comme une pompe pour le sang. Bien sûr, le mouvement sera fait de façon à ne pas aggraver la blessure. Pour les blessures de cheville ou de genou, le vélo est souvent utilisé. Mais le plus rapidement l’on peut commencer à faire bouger la région, le plus vite la blessure guérira.
Pour les situations où l’on parle d’une vieille blessure ou d’une raideur musculaire, le chaud peut être utilisé immédiatement. Ceci permettra de relâcher les muscles et de favoriser la circulation sanguine.
Dans un cas comme dans l’autre, lorsque vous avez une blessure, consultez votre médecin et une fois la gravité connue, venez voir votre ostéopathe. Nous serons en mesure de vous aider avec un plan de traitement qui vous aidera à retourner à vos activités le plus rapidement possible.